Déjà plus de 1000 km parcourus pour traverser la France et arriver à Besançon. La journée de vendredi était bienvenue pour reposer les muscles et récupérer de la fatigue accumulée lors de ces deux premières semaines de voyage. Aujourd'hui je me sens bien en forme et impatient de continuer cette aventure au delà des frontières du pays. En attendant de partir avec ma soeur qui travaille ce matin à collecter les dons du sang des Franc-Comtois, voici un résumé des étapes que j'ai tracé depuis Digoin.
Mardi 5 juillet. Après un dernier rafraîchissement dans les eaux de la Loire et un passage au musée de la Céramique pour trouver le seul accès public à internet disponible dans cette ville, je quitte le tracé du fleuve pour suivre celui du canal du Centre. Sous le soleil, je profite de la récente voie verte reliant Digoin à Paray-le-Monial. Après un déjeuner à l'ombre d'un pommier, les choses se corsent. Le chemin de halage du canal a depuis longtemps laissé place à une route départementale. Le passage de véhicules motorisés y est fréquent. De ce fait le parcours de l'EV6 propose une variante se rallongeant plus dans les terres. Mais les paysages n'offrant que peu d'intérêts, mon objectif du jour sera d'avancer plus directement pour rejoindre le vignoble de Bourgogne. Je resterai alors fidèle aux bords du canal du Centre, et malgré ces incessants brassages me poussant à pédaler toujours plus fort, je ferai une bonne rencontre. Marchant sur le bas côté de la route, les pas assistés par un bâton de pèlerin ouvrant la route vers le sud, je m'arrête à la rencontre de François. Tout jeune retraité, voici déjà deux mois qu'il avance à pieds depuis son départ de Cherbourg. Pour profiter de la vie et des rencontres tant qu'il en a encore la possibilité. Simplement. Accomplir un rêve latent aussi. Il va à St Jacques de Compostelle, avec ses convictions. Endroit improbable pour une discussion sympa!
Bonne nouvelle du jour, on aura une pensée pour moi à Compostelle, à la période de la Toussaint.
Le soir venu, après une journée où j'aurai peu profité des paysages, me voici récompensé par un lieu de campement magnifique. Une dernière montée pour me hisser sur les coteaux de Santenay. Et là, complètement immergé dans l’environnement viticole, je tombe sur une aire de repos au sol accueillant. Grand luxe, posé sur une table de camping, je contemple tout autour et à perte de vue les parcelles de vigne, très propres, baignées par le soleil descendant à mesure que le croissant de Lune apparaît.
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Canal du Centre longé par la RD |
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Vignoble après Santenay |
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Couché de soleil sur les vignes |
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Campement au milieu du vignoble |
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Route des Grands Crus |
Mercredi 6 juillet. Comme on me l'avais conseillé et pour faire varier le défilé de paysages, c'est dans le vignoble que je réorganise mon itinéraire. Laissant Chalon-sur-Saône, plus au sud, je préfère suivre la "route des grands crus". Jusqu'à Dijon, où je fixerai rendez-vous à mon cousin Charles, c'est la tête dans les vignes que je découvre le prestigieux patrimoine viticole de Bourgogne. Sur les côtes de Beaune puis les côtes de Nuits, les grands noms de cru défilent les uns après les autres. La balade s'agrémente de traversées de villes pittoresques au noms révélateurs : Meursault, Beaune, Nuits-St-Georges...
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Engin rendant les vignes si soignées |
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Centre-ville de Nuits-St-Georges |
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Le célèbre Clos de Vougeot |
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Porte Guillaume, à Dijon |
A 18 heure, c'est au pied de "l'arc de triomphe" dijonnais (la porte Guillaume, place Darcy) que l'on se retrouve avec Charles et une amie à lui, autour d'une bière agréablement fraîche. Bon moment passé ensemble. Un sandwich avalé sur la pelouse d'un parc, un dernier toast porté et je le quitte en début de soirée.
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Charles et le repas : au menu Kébab |
Pour sortir de Dijon et retrouver la route de l'EV6, rien de plus simple : suivre le canal de Bourgogne en direction du sud-est. C'est tout droit. Une véritable ligne tendue entre Dijon et la rivière de la Saône. Le calme de la fin de journée et les vapeurs d'orges aidant, je fend la piste jusqu'à la tombée de la nuit, pour finalement me poser à quelques km de St Jean-de-Losne, situé sur l'EV6. Entre un champ de tournesol, quelques habitations et le canal, je dresse la tente, dans le noir, sur un carré d'herbe souple.
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Merci à Michel qui m'a fait essayer son drôle de tricycle |
Jeudi 7 juillet. Changement de région et de temps! La Franche-comté dévoile des paysages plus en reliefs, à mon grand plaisir. La vallée du Doubs est au fil de la route de plus en plus encaissée entre nombre de collines boisées, j'en aurai la preuve à Besançon. Malgré ce beau décor, le soleil n'arrive pas à s'exprimer. Dissimulé sous un épais voile gris je ne le verrai pas rougir ma peau ce jour. A Dole, c'en était de trop! Les nuages, gonflés au mieux, ont lâchés de grosses averses. Protégé sous le parvis de la Collégiale Notre Dame puis sous une arche attenante à la maison de Pasteur, j'ai depuis mon arrivée à Dole, troqué vêtements d'été contre habits chauds et imperméables. Je repars lors d'une accalmie mais qui sera de courte durée. Il me faudra ainsi supporter les répétitifs assauts pluvieux du ciel pour enfin atteindre Besançon vers 19 heure. C'est au théâtre Kursaal que je retrouve Amélie s'activant à surveiller les bras perfusés, au milieu ce beau décor.
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Arrivée à Dole sous un ciel menaçant |
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Test d'imperméabilité ! |
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Innana, déesse sumérienne ! Exposition d'art le long du parcours |
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Pause repas chaud, à l'abri d'un tunnel, sans commentaires |
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La vallée du Doubs |
Bon week-end à tous. A bientôt
Ce sont de tres jolies photos que tu nous fais partager là! Bonne continuation avec Amelie & Keran!
RépondreSupprimerPs bien le musée de la ceramique?