Samedi 8 juillet. Après avoir grassé la matinée dans l'appartement bien douillet de Besancon, Amélie renvient du travail en début d'après-midi. Il fait un temps super depuis le levé du jour. Mais nos premiers coups de pédales, à 16 heures, déclenchent quelques gouttes. Au fil du Doubs, le ciel se voilera complètement d'un tenace rideau gris dont les averses ne cesseront que dans la soirée. Le temps du repas et de l'installation du campement nous profiterons d'un bon moment au sec, stoppés à côté d'une écluse. La nuit verra de nouveaux assauts du ciel, mais au matin le temps semble s'être amélioré.
Dimanche 9. Motivés et contents de faire un bout de chemin ensemble, nous reprenons la route et atteignons rapidement L'Isle-sur-le-Doubs. La pluie se remet à tomber et nous rincera ainsi toute la journée. Notre objectif est d'atteindre Mulhouse en fin d'après-midi pour qu'Amélie puisse s'en retourner à Besac en train. Nous roulons bien, profitant tout de même des paysages et prenons le temps de quelques arrêts. Le plus remarquable sera sans conteste le "ravitaillement". Apercevant de la route un homme seul, assis devant un etal garnis au beau milieu d'un hangar, je lui fait signe. Mais curieux de connaître la raison de sa présence, je bifurque à sa rencontre. Amélie est dans mes roues. Le personnage tient un stand de ravitaillement pour des cyclistes locaux effectuants des circuits dans le coin. A cause du temps, ils attendaient plus de participant, et avaient prévu des denrées en conséquence. Très sympa, il nous convie à nous restaurer. Trop sympa,on doit meme refuser quelques unes de ses offrandes. Cependant nous repartons le ventre plein avec en plus le repas du midi en poche (sandwich, brioche et chocolat). Enthousiasmés par cette rencontre voila que nous constituons une équipée de 3. Quittant les uns nous rencontrons l'autre Thomas. Plus jeune mais dans le même esprit, le feeling passe très rapidement. En sa compagnie nous braverons l'humidité tout au long de notre parcours jusqu'à la gare de Mulhouse : pic-nic abrités sous un pont à Montbéliard, gouté dans un café avec des alsaciens accueillants. Il est à peine 18 heure quand nous arrivons devant le hall de la gare. Par chance, le dernier train transportant les cyclistes est dans 10 minutes. On quitte Amélie non sans regret d'avoir pu trinquer à cette balade, puis direction le vieux centre-ville de Mulhouse. Un coup d'oeil à l'architecture et à la cathédrale, au bas de laquelle nous portons un toast entre Thomas. Puis un deuxième, car il faut se remettre en route. Le soleil ayant peu à peu refait son apparition, nous décidons de rouler encore une heure pour nous éloigner de la ville afin de camper au bord du canal du Rhone au Rhin. Très bon repas le soir : les fameuses pates quetchup-gruillère me font encore saliver!
Préparation des sandwichs au ravitaillement |
Amélie, Thomas, Thomas |
Mulhouse |
Bâle |
T & T au bord du Rhin |
Mardi 12. Tôt le matin, je remballe rapidement mon matériel en bordure du sentier. Sous un nouveau ciel bleu, j'admire la discipline suisse. Les maisons sont joliment ornées, les jardins travaillés et l'environnement propre. Mais les gens restent à mon goût trop formatés. Cela a comme bons côtés le respect des règles de vie, du code de la route et des cyclos. Mais humainement les suisses restent froids, de sorte que j'ai l'impression d'avoir quelque chose à me repprocher. Mais non, alors je continue ma route en observant campagne, villages, fleuve et moquant le comportement des autochtones.
Le Rhin, que je remonte, prend progressivement une teinte verte-turquoise. En déjeunant, j'admire sur les hauteurs de la rive, la beauté des forêts garnissant les reliefs des bords du Rhin. Il fait beau. Des nageurs se raffraîchissent en se laissant dériver sur plusieurs km par le courant puissant.
Chutes du Rhin |
Facades peintes à Stein am Rhein |
Passant alternativement en Allemagne et en Suisse, j'observe les nombreuses activités convoitées par l'homme sur les eaux du fleuve. Le parcours me fera traverser de belles villes comme Schaffhausen et Stein am Rhein. Après Rheinau, se trouvent les fameuses chutes du Rhin. Ces cascades attirent nombre de touristes, que je dois slalomer pour me rendre dans le seul accès non payant, tout en bas, où j'admirerai le spectacle grandiose.
En fin de journée, je me pose sur les bords du lac Bodensee, où le Rhin prend sa source. Assis dans l'eau, je contemple le panorama. Le ciel se couvre de plus en plus et de l'orage est prévu. En effet il arrivera dans la soirée mais se déchainera d'abord sur les côtes me faisant face. C'est admirant les éclairs de lumière colorant le ciel à l'horizon que je me restaure au bord de l'eau. La nuit tombée, je monterai la tente à côté, pour une bonne nuit à l'abris des intempéries, qui seront finalement passées au dessus de ma tête!
Sur les bords du lac Bodensee |
Et maintenant en route pour le Danube...
Merci pour les messages que vous laissez.
Bonne journée. Thomas
On adore lire tes récits !
RépondreSupprimerTous nos encouragements encore une fois ;)
Bisous
La famille Polonaise
Toujours contents de pouvoir suivre ton périple même en léger différé, toutes nos pensées t'accompagnent.
RépondreSupprimerbizzzzzzzzzzzzzz
Bravo, Thomas!
RépondreSupprimerC'est avec plaisir que je suis le récit de ton voyage. Je te souhaite encore beaucoup de rencontres plaisantes et de magnifiques paysages!
Bon courage.
Une brévinoise
A ces ptits suisses ! Mais tu dois aller trop vite, ils n'ont pas l'habitude. Le suisse n'est pas pressé !
RépondreSupprimerSalut Thomas,
RépondreSupprimerC'est ton homonyme, thomas, ton compagnon de velo entre besancon et bâle. J'avais completement perdu ton adresse de blog, mais en cherchant sur le site ouest france, j'ai pu retomber sur ton blog. Je voulais juste reprendre contact avec toi,t'envoyer eventuellemnt un mail, et la dizaine de photos que j'ai de nous 2. Voila, mon adresse mail: thomasbartlett92@gmail.com
En espérant pouvoir te revoir un de ces 4
Bises
Thomas