lundi 25 juillet 2011

Servus

Comprenez Salut en Autrichien.

Ce sont quatre jours que j`ai passés á suivre le Danube sur le sol Autrichien. Après le temps très instable en Allemagne, c`est quotidiennement que j`ai subi des averses et le ciel gris. Le vent a tout de même été de mon côté, me poussant sur les routes pour faire des distances plus longues.



La vallée du Danube m`a donné ă voir des décors montagneux splendides sur certaines portions. La route, régulièrement goudronnée reste très fidèle au cheminement du fleuve. Jeudi matin, roulant sur la rive interne, j`ai contemplé le fameux lacet formé par le fleuve, Schlogener Schlinge, puis ai repris la route continuant sur l`autre rive grâce ă une traversée sur une barque. La sortie de Linz m`a causé quelques torts. Après être sorti du cyber-café, j`ai tenté de récupérer un pont plus au sud, malheureusement cela m`a embarqué dans une galère. Me perdant dans une vaste zone industrielle, j`ai du me frayer parmi les nombreuses voitures un chemin sans issue m`obligeant ă retourner quelques km en arrière et reprendre le tracé de l`EV6, lă même où je l`avais laissé. Affamé, je pouvais enfin me poser tranquillement au bord de l`eau pour me sustenter. C`était sans compter sur le temps. Car děs les premières bouchées, voilà que la pluie se mit en route. Je du en faire rapidement de même car l`averse se gonfla peu á peu. Manquant de lucidité en cette fin de journée, je ne fis pas que des bons choix lorsqu`ils s`en présentaient. Je me perdis, traînai en chemin, mais le soir voyant le soleil réapparaître, je fus content de me poser dans un endroit calme au bord du Danube.


Linz. Rien a voir avec le chocolat car deja ca ne s`ecrit pas pareil
Arrivée a St Pantaleon quand le soleil refait son apparition

Vendredi 22. Parmi un peloton de cyclo-randonneurs, j`ai slalomé et fait la course avec les péniches descendant le fleuve. La journée était clémente et légèrement humide. A Melk, empruntant la route située sur un des impressionnant barrages-écluses construit sur le courant, j`ai rejoint l`itinéraire situé au nord. La cathédrale de Melk, située rive sud, se dresse au dessus de la cime des arbres et surplombe la vallée du Danube. Le passage sur le pont permet d`admirer l`imposant édifice teinté d`une couleur jaune-orangée. Superbe. Ensuite commence la région montagneuse du Wachau. Je suis saisi par le changement rapide du décor. Aprěs Aggbach, le bas des massifs forestiers est utilisé par les maraîchers. On tombe en pleine saison des abricots et de nombreuses échoppes proposent â la vente les fruits récoltés ou préparés. Toutefois les abricotiers parsèment tellement les bords de la route, qu`il suffit de se pencher pour faire une bonne dégustation. Ajoutant au charme de cette traversée les villages croisés sont typiques avec ruelles et maisons aux couleurs pastels. Wachau, c`est aussi une région viticole. Surtout après Spitz, on roule au beau milieu des coteaux. Les rangées de vigne, hautes et bien alignées, sont apparemment totalement cultivées ă la main. Pour clore un des plus beau passage autrichien, une légère ascension atteint les hauteurs de Durnstein. La vue sur la vallée parcourue est époustouflante. Le soleil illumine a présent ce splendide panorama.
Veritable harcelement tout au long du parcours autrichien, avec des pancartes pour attirer les cyclo-touristes
Schlogener Schlinge, mais il est dur d`en avoir une meilleure vision sans survoler le lieu
Sur les hauteurs de Durnstein

Je stoppe cette étape auprès du parcours, sous le soleil encore présent. Plus qu`une cinquantaine de km pour atteindre la capitale Vienne.


Jožo, le cyclo-errant
Samedi 23. En arrivant dans la capitale, je n`ai pas une bonne impression concernant la population autrichienne. Les personnes croisées ces jours-ci ont affiché des visages fermés et n`ont témoigné ă mon passage que peu d`amabilité. Ça change de l`accueil allemand. Gardant une mauvaise expérience des parcours vélo en ville, je ne compte pas trop m`attarder dans Wien. Les parcours et voies cyclables sont cependant bien structurés. L`accès dans le centre est long, je visite un quartier et me retrouve dans l`immense parc du Prater. Une fête foraine bât son plein. Puis revient la pluie. Abrité sous le feuillage d`un arbre il est temps de faire une pause déjeuner. Quelques promeneurs passent puis arrive Jožo, juché sur un vieux vélo bricolé et transportant du matériel dernière-main. Il parle beaucoup, un peu trop en Slovaque d`ailleurs. Il est amical et on parvient â échanger quelques informations. Un peu anarchiste et sûrement sans-abri, il vit à 43 ans traînant sur sa monture entre Vienne et Bratislava. Pour le moment sa roue avant est à plat. Je viens à son aide avec les fournitures de réparation que je possède. Une première manoeuvre sans succès, une seconde avec rustine puis le vieux matériel est enfin opérationnel. On se salue et il repart à ses occupations. Moi aussi. Je m`engage alors pour quitter Vienne. Passe un Zoo, le Stadion et le Danube.
Gloria
Il est 15 heure 30 quand abasourdi par le spectacle se déroulant sous ce pont d`autoroute ... je m'arrête pour écrire quelques notes dans le petit carnet de voyage. Mais à son tour, Gloria vient m`arrêter. Elle est très charmante et sympathique. Etant interprète, elle parle bien le français et son enthousiasme festif ne met pas longtemps pour me convaincre de les rejoindre. Ils sont un peu moins d`une trentaine de jeunes gens. Au rythme de la musique électro, une véritable free-party est organisée cet après midi pour célébrer, à leur manière, les 24 ans de Boris. Quelle chance pour moi de tomber parmi un groupe dont plusieurs parlent français. Parmi diverses nationalités je me joins à la fête qui se prolongera tard dans la nuit dans une co-location. Gloria fait preuve d'un grand sens de l'hospitalité et m`a dès le départ proposé de loger chez elle pour la nuit. Je passe un moment mémorable et découvre un peu Vienne et ses moeurs.
Free-party entre amis
Ambiance viennoise  psychédélique

De nombreux tags ornent les murs face aux cours d`eau
Dimanche 24. Autour d`un petit dej` copieux préparé par mon hôtesse, la discussion est forte intéressante. Je suis bien tombé. Malheureusement, nous devons nous séparer assez tôt car Gloria doit rejoindre sa famille. Dans l`empressement je n`ai pas pris les informations pour savoir quelle direction suivre. Il est 10 heures et je me retrouve abandonné dans les rues inconnues de cette vaste ville. Suivant mon instinct mais surtout la descente naturelle, je parviens à rejoindre l`endroit d'où j`avais atteint la veille le centre-ville. J`observe en passant l`architecture viennoise puis, re-belotte, retrouve le parc Prater. En ce dimanche matin, le grand boulevard qui traverse cette étendue de verdure, voit s`exprimer toute sorte d`efforts physiques. Je m`arrête, observe, salue les visages sympathiques puis repars, passe le Danube et sors de la ville. Sur plusieurs km de routes rectilignes tracées au sein du Nationalpark, je récupère peu à peu de la soirée. Mon cerveau reste un peu mou tout de même. Le vent dans le dos, j`avance en sifflant quelques airs musicaux, direction la Slovaquie. La pluie refait son apparition alors que j`atteins les derniers bourgs autrichiens. Mouillé, je passe une nouvelle frontière mieux matérialisée cette fois-ci mais toujours libre de tout contrôle. Peu après, situé juste avant la capitale slovaque, une foret s`étend sur la rive sud du Danube, face à un quartier de la ville. Coin peinard au bord du fleuve pour un bivouac.

Portions rectiligne pour quitter l`Autriche
Hainburg, peu avant la frontière slovaque
Lundi 25. Slovaquie me voici (sous le ciel gris) - Slovakia m`y voilă (ă Bratislava)


Salutations de voyage,
Thomas

6 commentaires:

  1. Chapeau Tom Tom!! et bon courage
    Bisous
    Anne C

    RépondreSupprimer
  2. Je vois que tu avances bien et que tu fais de charmantes rencontres.Profite bien et bonne continuation.
    Entre parenthèse, j'aime bien ton look sur la première photo.
    Allez à plus.
    Pierre S.

    RépondreSupprimer
  3. C'était pas jojo dans la parc ? il m'a semblé le reconnaitre de dos sur la photo, il devait te retrouver avec son vélo. Son visage était peut-être marqué par les efforts physiques.....
    Que de jolies photos, continues à nous faire voyager !
    On te suit à chaque nouvelle !
    Bisous de nous 3.

    PS : rassures toi Loris n'a tjs pas de dents, il attend son dentiste préféré !

    RépondreSupprimer
  4. Paye toi du bon temps... et pédale !!!

    Matthieu T

    RépondreSupprimer
  5. Vu le taux d'humidité, le parcours à la nage aurait pu être envisagé ?
    bon vent
    Keke

    RépondreSupprimer
  6. Si le temps se maintient, tu devrais avoir quelques éclaircies d'ici quelques jours car bizarrement et pour faire mentir Barbara, il ne pleut pas (encore) sur Nantes aujourd'hui.

    C'est un beau voyage que tu offres à tes lecteurs.

    Amicalement.
    Al.

    RépondreSupprimer