Après avoir quitté Regensbourg j'ai décidé d'augmenter mon rythme de voyage. Les deux dernières étapes roulées en Bavière dépassent chacune 100 km. Ce jeudi, c'est de Linz, en Autriche que je prend le temps de vous relater les derniers jours allemands.
Mardi 19 juillet. La fin d'après-midi est une lutte pour avancer au mieux face au vent et au mauvais temps qui est réapparu. Après avoir fait quelques provisions et puisé de l'eau dans un cimetière, je fini tranquillement cherchant au fil du chemin, un coin accueillant auprès du Donau. Les km s'additionnent, il est déjà 20 heures. C'est alors que je m'engage dans un sentier rejoignant le fleuve, voyant au bout, en bordure de champ, un endroit potentiel de camping. Vélo enfin posé, je m'avance pour contempler les eaux, et à ma surprise découvre en contre-bas une avancée de galet. L'accès, non sans peine via des marches de pierres instables, me dévoile une belle surprise. Les galets s'étendent assez loin sur la rive formant une véritable plage sauvage avec quelques touffes vertes disséminées. Lieux de rêve après une journée fatiguante, j'y descend mon vélo et déniche le meilleur emplacement. Je suis en transe. L'endroit est au-delà de mes espérances. Je me remet alors de mes émotions en plongeant dans le Danube. Un bain bien mérité. Tout en séchant devant le paysage, je continue ma découverte des bières allemandes. La nuit s'installe peu à peu. Je profite d'un tas de petits bois empilés pas très loin, pour préparer quelques braises afin de griller les saucisses allemandes. Les 14 petites "Nürnberger Rostbratwürstchen" seront englouties au fil de la soirée, devant un feu de camp claquant avec l'humidité résiduelle du bois.
Orage dans la nuit. Avec les bouchons d'oreilles, je dors confortablement. Pendant ce temps la pluie ne cesse de tomber et au matin le fleuve s'est gonflé et passe plus près de la tente que la veille.
| Passau et le Danube |
Retrouvant ensuite les chemins au nord du Danube, j'ai alors admiré sa robustesse et la beauté de sa vallée montagneuse. Le fleuve, gonflé par les eaux de l'Inn (et de l'Ilz), serpente admirablement entre les deux pays voisins. Malgré le mauvais temps persistant, je roule enjoué par ce décor grandiose. Se faisant face, les reliefs (montagnes recouvertes d'arbres) allemands rivalisent de beauté avec ceux, autrichiens, situés de l'autre côté du fleuve. Roulant au centre de ce théâtre je ne baisse plus la tête jusqu'à m'apercevoir que je roule en Autriche depuis une centaine de mètres.
La suite en Autriche pour 3 jours de parcours.
A bientôt
| Certains passages obligent à différentes traversées |
Coucou,
RépondreSupprimerJe vois que tu te laisse pas abattre en tout cas j'apprécie ton verbe précis et ta prose narquoise. Je trinque à ta santé !!!
Bonnes promenades le long du beau Danube bleu !!!
Matthieu
ça avance bien, je vois que la bière allemande a coulé à flot...et enfin une baignade...bravo l'artiste !
RépondreSupprimerAllez courage pour la visite autrichienne, les franco-polonais.