Ce sont un peu plus de 300 km que j'ai parcouru ces 4 derniers jours depuis Orléans. Le temps est resté au beau fixe avec quelques pointes de chaleur en milieu de journée. Ce lundi soir me voici rendu à Digoin, l'occasion d'un dernier bivouac sur les bords de la Loire. Demain, laissant le fleuve remonter à sa source, je le quitterai direction l'est et direction la Bourgogne.
Vendredi. A la sortie d'Orléans, la route est bien aménagée et régulièrement recouverte d'asphalte. Surélevée par rapport au fleuve d'un côté et aux champs cultivés et diversement colorés en cette saison de l'autre, la balade offre de beaux panoramas. Jusqu'à Sully sur Loire, où je me poserai le soir, le fleuve trace des sinuosités à travers la géographie. Chemin faisant, le remarquable méandre de Bou se dévoile en un grandiose spectacle naturel que l'on admire du haut de la route bien dégagée. Autre particularité de la Loire dans cette région : elle sert de réserve saisonnière pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs. Je passerai ainsi une partie du temps à les observer et à tenter de les identifier.
Pour passer la nuit, j'ai déniché un emplacement idéal peu après le petit mais fier château de Sully. Descendu sur une parcelle de sable, entre un talus protecteur et l'eau ligérienne, je me repose de la journée accomplie en admirant les derniers instants du soleil plongeant dans l'horizon.
Pont-canal de Briare |
Canal latéral à la Loire |
Dimanche. C'est l'esprit renouvelé par un bon sommeil que je pédale direction Pouilly, là-même où se vinifie le "Fumé", entre autres. Les gens croisés au village sont accueillants et engagent facilement la discussion.
Sur de longues portions de routes rectilignes, je profite des courants d'air favorable, pour propulser d'avantage mon bolide. Jusqu'à Nevers, l'itinéraire suit alternativement le fleuve et son canal. Un second pont-canal, celui du Guétin, passe au dessus de l'Allier près du site de partage des eaux avec la Loire.
C'est avec une peine croissante que j'atteindrai le sud de la ville de Nevers (la capitale de la faience!) par les bords du canal, puis Chevenon pour y passer la nuit. Mes cuisses cuites, je pose mon paquetage pour la première fois dans un camping, dans le but surtout d'y trouver de l'électricité, sinon plus d'image!!
Lundi.
Loire, à ton parcours je me dérobe
Tracer plus droit sur le halage
Du canal reflétant dans sa robe
Mon avancée telle un pèlerinage.
Quelques vers composés à l'ombre des arbres rangés le long du canal, regardant défiler les péniches. Ceux-là résument bien la journée. L'itinéraire de la Loire à vélo, entre Nevers et Digoin, a un tracé qui s'éloigne trop souvent du fleuve. Ses bords étant peu accessibles, je préfère suivre le canal. Le chemin de halage est par moment, il est vrai, un chemin de croix. Il a alors fallu me frayer un chemin, cherchant le moins cabossé. A certains moments, un véritable slalom gauche-droite était nécessaire pour suivre les deux tranchés parallèlement tracées par les roues de tracteurs. De plaisantes rencontres entre cyclo-randonneurs agrémenteront la fin de ma course. 21 heures, je me repose une dernière fois sur les rives de la Loire.
Bonne journée.
La classe!!Comme tu vas vite!!C'est bien on t'attend à Besancon avec impatience!!je ferai un bout de chemin avec toi!bisous
RépondreSupprimeren lisant tes références vinicoles j'ai le rouge à la bouche, on trinque à ta santé en attendant de déboucher en ta présence un vin jaune agrémenté de comté, bonne route
RépondreSupprimerBravo l'artiste, ça roule dur. Les photos sont tops. j'ai mal aux jambes en lisant tes trajets. On n'a pas vu de photo du dentier dans la Loire ! Trop frileux ?
RépondreSupprimerBisous de nous 3 !
trop belles les photos!!biz
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