Nous sommes arrivés dimanche soir en Roumanie, après avoir traverse le Danube, par l'Iron Gate (les Portes de Fer). Dans la nuit on trouvera un lit dans la grande ville proche. Une chambre de cité universitaire servant à l'occasion d'auberge de jeunesse. Rencontres sympas avec de jeunes étudiants roumains. Le lendemain, après s'être rendu dans l'agence de bus pour y réserver nos retours (Djo partira le 22/8 de Bucuresti, départ 4heures du matin, moi le 16 de Constanta), on a débute notre route roumaine. La carte est ici indispensable, car plus aucune trace de Veloroute. Le soleil bien présent élève fortement la température. Par chance, le long du Dunarea, l'air est plus frais. Puis on décide de s'en éloigner pour couper a travers les terres. Une première longue montée nous attend, puis à Devesel, on se retrouve à pédaler sur une route en terre reliant les villages de campagne. Après la pause déjeuner, Jonathan commence à accuser le coup. Le rayonnement solaire est trop intense pour son teint fragile.. Physiquement cuit, il se traînera le reste de la journée. En surplombant la vallée du fleuve, je repère une pointe de terre, orientée vers l'est et idéale pour un bivouac. On l'atteint à un rythme très tranquille à partir du village de Pristol. "Dunarea, Da, da da!" de gentilles dames nous indiquent le dernier chemin à suivre. Il faut revenir en arrière sur 3 km pour accéder au lieu. Situé au carrefour des 3 pays (Roumanie à l'est, Serbie à l'ouest et Bulguarie au sud) le site est superbe. Sorte de prairie à vaches. Des collines s'élèvent du fleuve par palier et surplombent tout cet environnement. Face au coucher de soleil, imaginez le tableau!! Redescendant trouver mon compère se rafraîchissant dans l'eau, je suis plus que ravi de passer la nuit dans un tel cadre. Djo sort bien rincé de l'eau. Il accuse toujours le coup mais m'aide quand même à honorer les grillades de poulet. Je lui laisse la toile de tente et profite d'une nuit paisible à la belle étoile.
Mardi 9 Août. Jojo est un peu moins crevé en repartant. Faut dire que la rustine bien placée sur la chambre à air l'aide à ne pas se dégonfler. On envisage d'être a midi, dans 60 km, à Calafat pour y trouver un restaurant. Le vent nous accompagne de son souffle puissant. Le pédalage est ainsi facilité. En fait on va éviter Calafat et couper vers Poiana Mare plus au sud et à l'est du Danube. Arrivé en avance, je me pose sur un de ces bancs face à la route pour attendre "meu prieten". Une petite mamie me fait la conversation. Je ne comprends rien bien sûr mais apprécie la rencontre. Au restaurant on se retrouve à manger de la nourriture industrielle réchauffée. Ça nous remplit convenablement les ventres toutefois. Jonathan profite ensuite d'une sieste à l'ombre pendant que je colmate une nouvelle fuite dans sa roue arrière. Soirée Robinson. On se laisse aller à un longue étape. Corps et âmes rincés, nous accédons à un banc de sable posé sur un bras amputé du Danube. L'eau est chaude mais extrêmement relaxante. On ratisse ensuite les alentours pour se munir de suffisamment de bois en vue du feu de camp. Le tas de braises sera juste suffisant pour faire griller quelques saucisses bizarres puis la fatigue nous emportera rapidement. Au loin on aperçoit des flashs de lumière. Les chiens hurlent à la mort. Les nuages se regroupent et étendent un épais voile noir masquant la lune au dessus de nos têtes. Djo a même aperçu les oiseaux voler bas...
Mercredi 10. En effet le ciel est bien terne ce matin. Je ne suis toujours pas sorti de la tente mais Djo m'a fait la météo. Le vent est toujours présent et favorable, mais la pluie s'annonce dans peu de temps. A 10 heures nous prenons la route sous les premières gouttes. Journée des 4000. Déjà tout ces km de parcourus sur ma bicyclette. J'ai du mal à prendre la mesure de cette distance. En tout cas j'ai bien profité de ce nomadisme. Malheureusement le terme du voyage approche. Pour marquer le coup et célébrer ce chiffre, nous "demoussons" une canette de bière.
La pluie ne cessera pas de la journée, les rencontres non plus. A la nuit tombée on rejoindra la ville pour trouver abri à l'hôtel.
Derniers jours en selle. On pense faire un bout en Bulguarie et atteindre Constanta lundi ou mardi prochain.
A bientôt
Thomas
Allez les gars, courage, plus que "quelques" kilomètres.
RépondreSupprimerJ'espère que jojo a pensé à la crème solaire pour sa peau fragile...
Bisous de la famille !