dimanche 7 août 2011

Premiers jours en Serbie

Le check-point de la douane serbe a été beaucoup plus minutieux que le Hongrois. Mais me voici à présent arrive en Serbie ce vendredi 29 juillet. La journée va bientôt se terminer. Malgré un panneau indiquant plus de 300 km à pédaler pour se rendre à Belgrade, je recouvre quelques forces en traversant les premiers villages. Il règne une animation joyeuse dans les rues, beaucoup de personnes dehors et plusieurs me lancent des signes amicaux. Cela me réjouit d'emblée. Moins par contre les dechètteries naturelles posées à l'entrée de ces villages. Je le verrai tout au long de mon périple dans ce pays, les serbes balancent sans gène les emballages usagés dans la nature. C'est normal. Une prise de conscience écologique est en route à ce qu'on m'apprendra. Il y du travail...
Une des jailles serbes
La nuit approche. Déjà 20 km de pédale depuis la frontière et 3 villages traversés. Je passe alors un nouveau terrain couvert d'ordures puis traverse une foret. Il va être 20h. Voyant une clairière dont un sentier semble y accéder, je m'arrête et m'y dirige. Cela se présente bien pour finir cette journée fatiguante. M'enfonçant un peu, je trouve l'endroit adéquat. Mais aussitôt atteint une partie moins boisée voila que des gouttes commencent à m'atteindre. Puis rapidement cela s'amplifie et se concrétise finalement en déluge. Par chance, étant dans une foret, je me plaque au tronc d'un chêne robuste. Son feuillage m'épargne une douche conséquente. Comme la veille, l'orage passe. Un peu moins vite toutefois. Car un autre suit. Pendant plus d'une heure, entrecoupé de légères accalmies, le ciel se déchaîne sur cet endroit. Cette fois-ci je patiente. Dans le noir je dresse ensuite la tente au milieu de la clairière. Un sanglier mastodonte vaque à ses occupations à 20 mètres. Je ne le dérange aucunement apparemment. L'averse reprend, je suis a l'abri et enfin posé.

Samedi 30. Je suis mou ce matin. Debout devant la tente, 5 minutes de pause me sont nécessaires entre chaque mouvement. Heureusement le beau temps et l'envie de découvrir plus ce nouveau pays me font partir pas trop tard. En fin de matinée, j'atteins le gros centre-ville de Sombor. C'est jour de marche. Je fais un tour parmi la foule et les stands. Les gens sont avenants et plusieurs parlent anglais. Je découvre un peu plus leur culture et l'apprécie. Un couple me propose même de me servir de leur salle de bain-toilettes. Je les remercie mais continue ma route trouvant que l'odeur que je dégage n'est pas encore assez forte pour une douche. Direction l'ouest. Après les longues routes goudronnées tracées au plus droit, je traverse le village de Kupuszina. Je vois alors mes premières remorques encore tractées par des chevaux. Les autochtones sont toujours aussi sympa. Plus tard, à Apatin, je fais connaissance avec le Dunav. Le remblai aménagé dispose de bancs où je m'installe pour déjeuner. Avec les nuages, les insectes arrivent. C'est la guêpe-ride autour des mets de mon repas. Malheureusement pour certaines, d'un geste vif je les stoppe du tranchant de mon opinel. Dans l'après-midi le soleil reste bien visible. La route goudronnée passe dans un paysage agricole très plat, assez loin du fleuve. Le trace est en zig-zag, les zigs avec le vent, les zags contre. Car ça souffle bien. J'entre plus loin dans une réserve naturelle. Une foret est traversée pour atteindre les bords du Danube. Au passage des allées perpendiculaires à la route, je fais fuir des hardes de sangliers et cerfs. Puis je reprend la hauteur de la digue pour suivre le tracé du fleuve. A 16h, des sanitaires extérieurs m'offrent alors toilettes et shampoing. Séchant sagement sous le soleil, j'en profite pour déguster la bière brasse à Apatin (la Jelen) accompagnée de quelques sucreries.


La bière ou je ne sais quoi, me donne des ailes. Et il en faut avec ce vent qui ne faiblit pas. J'atteins rapidement Karavukovo. S'en suit une longue longue ligne ligne droite... toute droite. 5 km. Je ne suis plus à ça près d'accord, mais  face au souffle puissant du vent, la distance est rude. Surtout quand on en voit pas le bout. Nez dans le guidon, front au vent, je m'active tout du long en position allongée. J'arrive à tenir une cadence qui ne descend pas sous les 20 km/h. Je pète la forme. Me voici rendu de nouveau au coté du fleuve.


\\\\\ Désolé, le temps m'est trop court pour vous narrer la suite de cette aventure en détail. Vous en avez peut être assez de savoir où j'ai mange ou dormi... Là en tout cas, il me reste 10 minutes avant que l'office de tourisme où j'accède à internet, ferme. Alors pour résumer, j'ai roulé jusqu'à Belgrade sous 3 jours de beau temps. J'ai passé 15 minutes en Croatie, escorté par un guide, un papy serbe à vélo. Puis avant Novi Sad j'ai rencontré Dragan, qui a roulé avec moi puis m'a fait visiter sa ville. Le soir j'ai roulé de nuit, plusieurs km avec beaucoup de trafic sans y voir grand chose. Sain et sauf, j'ai dormi sur un carré d'herbes hautes au milieu du village. La suite vers Belgrade puis retrouvailles avec Jonathan à la Forteresse.

Novi Sad, chère à Caroline R.

Il nous faut maintenant repartir. Il fait chaud ce dimanche. La route devient bien vallonnée dans la vallée des portes de fer, entre Serbie au sud et Roumanie au nord.
Bonne fin de WE, à bientôt
Thomas

4 commentaires:

  1. Papoun et mamoun7 août 2011 à 15:34

    Rassures-toi nous ne sommes aucunement lassés de tes péripéties qu'elles soient alimentaires ou nocturnes. Au contraire elles rendent la lecture du blog très vivante.
    Continue de nous faire voyager au travers de tes récits qui maintenant continuent à deux crayons...
    Bonne fin de périple qui désormais se fait roumain.
    Bizz à tous les 2

    RépondreSupprimer
  2. Oh bah oui je suis d'accord moi j'adore!!!!!!!!!!!!on en veut encore!!!bisouss

    RépondreSupprimer
  3. Allez les gars !!! En avant toute !

    RépondreSupprimer
  4. idem, c'est très intéressant à lire !!!

    Gwenaël

    RépondreSupprimer